Ars mobilis – Repenser la mobilité comme un art
Georges Amar


128 pages
EAN 13 : 978-2-36405-116-4
15 €

Ars mobilis marque une avancée à la fois dans la vision et dans la méthode de persuasion.  Il mérite donc d’être lu autant par ses qualités d’écriture, sa virtuosité sémantique et l’ouverture d’esprit qu’il apporte, que par la thèse qu’il défend. »
Futuribles

La mobilité est le phénomène de notre temps : on ne saurait concevoir une existence immobile. La liberté de mouvement— toutes sortes de mouvements — est devenue la règle.
Pourtant, l’ambivalence éclate. Trop de mobilité tue la mobilité ! Ne dirait-on pas que notre époque ne sait plus se contenter de quoi que ce soit ? Que plus nous allons vite moins nous avons le temps ? Que trop d’information frise l’insignifiance ? Que la surconsommation produit la frustration ? Que l’obésité gagne, même dans l’immatériel (« infobésité ») ?
Alors ? Y a-t-il trop ou pas assez de mobilité ? Trop ou pas assez de routes, de voies ferrées, d’aéroports ? Trop ou pas assez de voitures et d’avions ? Ou bien faut-il rêver d’aéronefs silencieux et qui fonctionnent à l’eau pure ? Ou à une énergie merveilleuse encore inconnue ? Nous savons déjà que la mobilité de demain sera très multimodale, ou, pour le dire autrement, que l’écosystème urbain a pour optimum écologique la « diversité modale » (et pas seulement la biodiversité et les diversités sociales, professionnelles et culturelles). Nous savons déjà que la mobilité virtuelle et tous les métissages réel/virtuel transformeront en profondeur le fonctionnement urbain. Nous savons que la mobilité du futur ne ressemblera ni au pur et simple transport de masse, indifférencié et passif, ni au chacun-dans-sa-bulle de l’automobile version XXe siècle.
Et pourtant il n’est pas si facile de s’arracher à ces deux « attracteurs », à ces deux fixations complémentaires qui dominent encore largement les représentations, y compris dans les pays (et les marchés) émergents ou récemment émergés. Face aux enjeux considérables, résumés sous le terme général de « soutenabilité » (environnementale, économique, sociale), l’erreur serait de croire que nous trouverons les solutions de demain dans les paradigmes d’hier. Pour stimuler vraiment la recherche, l’innovation, l’évolution créatrice, il faut maintenir ouvert le concept même de mobilité.
Georges Amar montre dans Ars mobilis que la mobilité est devenue mode de vie, à toutes les échelles et dans toutes les sphères humaines et sociales. Visionnaire, tout en restant pragmatique, il propose un travail de prospective et porte un regard inédit et riche de sens en considérant la mobilité comme un art : l’art d’une ville vivable et vivace. Cette approche originale intéressera tous ceux qui travaillent aux évolutions de notre société.

Georges Amar a dirigé les activités de recherche et d’innovation de la RATP. Prospectiviste reconnu, chercheur (École des mines ParisTech, chaire de la conception innovante), écrivain et artiste, il livre dans cet ouvrage de nouvelles perspectives sur la mobilité.